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Pierre-Alexandre Tremblay : La marée (Empreintes DIGITALes, 2014)

pierre-alexandre tremblay la marée

Sur La rupture inéluctable, la première des pièces de ce double CD, Pierre-Alexandre Tremblay ne raconte pas notre histoire, mais j’y vois des coïncidences. Un homme (le soliste ?) seul face à des haut-parleurs. En 2011 (c’est l’année de la composition). Une clarinette basse (celle d’Heather Roche) lui lance un appel. Il ne bouge pas. Une deuxième basse, maintenant, sur la première. Cela lui rappelle un air folklorique, ou plutôt (il hésite, maintenant), une composition de Braxton. L’acoustique contre les schémas électroniques, l’homme contre la machine. Un homme seul face à des haut-parleurs qui l’envoutent.

Je remercie Pierre-Alexandre Tremblay pour La rupture inéluctable et pour Mono No Aware, ses pièces les plus récentes. Dans Mono No Aware, je vois d’autres coïncidences. Dans ces rubans de sons qui m’encerclent et tournent. J’entends en eux la corne de brume de la table de Babel de Jean-François Laporte, mais elle est multipliée. Je cherche d’où vient l’appel et me tourne dans l’autre direction.

Comme je ne vois pas des coïncidences dans tout ce que j’entends, je passerais à côté des trois autres compositions : Le tombeau des fondeurs, où le piano Baschet-Malbos de Sarah Nicolls sonne des cloches électronique, Still, Again, où la soprano Peyee Chen fait face à un désordre électronique aussi, et Un clou, son marteau, et le béton, où Sarah Nicolls revient au piano pour un exercice romantique que mon pauvre cœur ne peut souffrir… C’est le hasard des coïncidences et le vouloir des compositions. Deux, pour moi, coïncidaient.

écoute le son du grisliPierre-Alexandre Tremblay
La marée (extraits)

Pierre-Alexandre Tremblay : La marée (Empreintes DIGITALes)
Edition : 2014.
CD1 : 01/ La rupture inéluctable (2011) 02/ Le tombeau des fondeurs (2008) 03/ Mono No Aware (2013) – CD2 : 01/ Still, Again (2012-13) 02/ Un clou, son marteau, et le béton (2008-2009)  
Héctor Cabrero © Le son du grisli



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