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Le son du grisli
14 décembre 2013

Field Recordings Expéditives : Rodolphe Alexis, Michael Trommer, Artificial Memory Trace, Cathy Lane, Aymeric de Tapol...

field recordings expéditives le son du grisli

rodolphe alexis mornes diablotinsRodolphe Alexis : Morne Diablotins (Gruenrekorder, 2013)
Après s’être demandé à quoi pouvaient ressembler les îles des Caraïbes avant l’arrivée de Christophe Colomb, Rodolphe Alexis a pris l’avion en début d’année pour la Dominique. La faune de l’île, assez préservée, lui a offert des concerts d’oiseaux, de grenouilles des arbres, d’insectes et de pluie qui tombe comme nulle part ailleurs. A écouter la nuit, pour respecter le décalage horaire, comme en signe de respect pour ce beau documentaire sonore. (pc)

htoMichael Trommer : HTO (3Leaves, 2012)
C’est son lac qui donna son nom à la ville de Toronto… Il y a peu, Michael Trommer est allé avec un matériel d’enregistrement inspecter ce qui lie à jamais la ville et... ce lac. Il a ramené HTO – hypothèse : H(²O)TO(ronto) ? – où l’on entend une mégapole submergée, des flux mélodiques et une présence glacée (pas HOT !) qui touche tout ce qui l’approche. Nous voilà contents mais humides. (pc)

artificial tidalArtificial Memory Trace : Tidal (Aufabwegen, 2013)
Slavek Kwi, c’est juré, ne touchera à aucun des sons (si ce n’est à ceux des dauphins) qu’il ramènera de ses voyages au Canada, en Irlande… Ces sons, il est allé les chercher une installation sonore en tête et sont tous répertoriés : des portes, des chats, des plantes aquatiques, une eau ruisselante, une mère démontée... Des morceaux de nature dont il se sert sur Tidal, un horizon peut-être lointain pour nous mais pas dénué d’intérêt. (pc)

hebrides suiteCathy Lane : The Hebrides Suite (Gruenrekorder, 2013)
Cathy Lane est partie à la recherche des traces sonores (je cite) que l’histoire a laissées sur les îles Hébrides, au large de l’Ecosse. Au milieu des bêlements, des bruits de pas et de moteurs, on découvre sur le CD de nombreux témoignages d’habitants qui peuvent parler en même temps ou que Lane peut transformer en les copiant et collant pour en faire de drôles de loops (là on est à la frontière de la « réalité augmentée »). Impossible de suivre toutes les nuances de la langue et de l’accent… il faut alors se raccrocher aux rythmes de ce document qui en devient poétique.  (pc)

aymeric de tapolAymeric de Tapol : Méridiens (Tanuki, 2013)
Comme Aki Onda dans ses Cassettes Memories, Aymeric de Tapol se rappelle deux voyages sur cette k7 bleue jaquetée de jaune. En face A, nous suivons (peut-être pas dans l’ordre) les étapes d’un séjour au Sénégal et au Mali fait en 1999 en écoutant des bruits de trafic, des musiciens parader, un enfant siffler… En face B, nous voici à Istanbul (2012 = meilleur enregistrement) au milieu de musiciens des rues ou à la portée des muezzins. Le trip ego-naturaliste révèle donc des intentions musicales… envoûtantes ! (pc)

christina_kubisch-ecki_guether-gruen_131Christina Kubisch, Eckehard Güther : Mosaïque Mosaic (Gruenrekorder, 2013)
Pour qui voyage (et non pas « fait »), chaque pays traversé sera de couleurs et de sons changeants. Invités par le Goethe-Institut de Yaoundé, Christina Kubisch et Eckehard Güther ont, en 2010, tendu leurs micros au Cameroun tout entier. La distance entre le pays d’origine et le pays d'accueil certifiait-elle que la chose enregistrée serait d’un quelconque intérêt ? Or, écoutons : les bruits (de marchés, ateliers, rues, transports, cultes…) défilent simplement, que notre duo capte en ravis : musicalement, presque rien ; quant à la chose documentaire, presque nulle. (gb)

daniel menche

Daniel Menche : Raw Fall (Tapeworm, 2010)
Tunnel falls at the eagle creek trail in Columbia River Gorge & South Falls in Silver Falls State Park located in the Oregon Cascade Mountains ated in the Oregon Cascade Mountains : voilà les sources de ces deux prises (une pour chaque face de cette cassette Tapeworm). Derrière l’accablant mur d’eau, Daniel Menche découvre un passage qui le ramène à un naturel tout tellurique : à ses mystères, à son évidence, à sa vérité. Voilà pourquoi il cite alors Roger Steen : « There is a reason for this madness and that is waterfall. » (gb)

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