Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le son du grisli
25 mai 2013

Jean-Pierre Moussaron : Les blessures du désir (Alter Ego, 2012)

jean-pierre moussaron les blessures du désir

L’année dernière, disparaissait Jean-Pierre Moussaron. Dernière occasion donnée de lire l’homme de passions qu’il était, Les blessures du désir consigne des propos éclatés et éclairants, où croiser aussi bien Chet Baker que Peter Evans, aussi bien René Char que Maurice Blanchot.

Moussaron aura fait son miel de philosophie, de littérature et de musique, avec un art féroce du rapprochement des genres – non pas la critique musicale qui, manquant son but, décide d’un repli en littérature – et, plus encore, du partage. Du quartier libre que lui permettaient les pages blanches, l'écrivain profite : évoque The World Is Falling Down pour aborder d’un coup d’un seul Abbey Lincoln et Hanna Arendt, retrace une histoire du jazz à Chicago (qui s’arrête cependant à Dawkins) dans le même temps qu’il fait le portrait de Von Freeman, fait de Miles Davis le symbole de la nécessaire interrogation perpétuelle de l’art, salue David S. Ware pour embrayer sur les figures d’Evan Parker ou de Sylvie Courvoisier… Ajouter à cela quelques textes courts, chroniques originales (Free Standards de Ran Blake et Jeanne Lee, Evolution du Fonda/Stevens Group…), pour conseiller une dernière fois la lecture de Jean-Pierre Moussaron.

Jean-Pierre Moussaron : Les blessures du désir. Pulsions et Puissances en jazz (Alter Ego)
Edition : 2012.
Livre : Les blessures du désir
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

Commentaires
Newsletter