Le son du grisli

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John Tchicai (1936-2012)

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A Copenhague où il est né, John Tchicai prend des leçons de violon et de clarinette avant de découvrir adolescent le saxophone alto. Deux ans d’apprentissage au Conservatoire de Musique d’Aarhus et vient le temps de premiers concerts trahissant un intérêt pour le jazz d’avant-garde qui le pousse à gagner New York en 1962. Là, Tchicai fraternise avec quelques figures occupées au free jazz : Bill Dixon, Cecil Taylor ou Carla Bley, qu’il côtoie au sein de la Jazz Composers’ Guild ; Archie Shepp et Don Cherry, avec lesquels il compose le New York Contemporary Five ; Roswell Rudd, Lewis Worrell et Milford Graves, avec lesquels il fonde ensuite le New York Art Quartet. Le temps pour lui d’apparaître encore sur Four for Trane, New York Eye and Ear Control et Ascension – respectivement œuvres d’Archie Shepp, Albert Ayler et John Coltrane – et John Tchicai retourne au Danemark en 1966. A la tête de l’ensemble Cadentia Nova Danica jusqu’en 1971 et ensuite selon les occasions (concerts avec Irène Schweizer en 1975 et l’ICP Tentet en 1977 puis, au début de la décennie suivante, dans le New Jungle Orchestra de Pierre Dørge, auprès de Károly Binder et Mihály Dresch ou de Chris McGregor), il fait état de l’évolution de sa pratique instrumentale lorsqu’il n’est pas occupé à enseigner la musique. Après avoir renoué avec un jazz virulent aux côtés de Charles Gayle en 1988, le musicien (qui intervient maintenant aussi bien à l’alto, au ténor et au soprano, qu’à la clarinette basse, aux flûtes et aux percussions) s’installe en Californie où il travaille dès 1991 à sa propre formule de jazz fusion auprès de The Archetypes avant de gagner le Sud de la France pour y fomenter d’autres projets en compagnie du guitariste Garrison Fewell ou de plus jeunes musiciens. Guillaume Belhomme, Way Ahead. Jazz en 100 autres figures, Le mot et le reste, 2011.



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