Mathias Pontevia : Laminaire (Un rêve nu, 2011)
C’est un objet pas commun qui tient du collier de nouilles ou d’une œuvre d’art brut, cela dépend des appréciations. C’est un presse-papier en résine plombé qui contient des cotillons, une vieille photo, des germes (du tabac ?) et encore des germes (un morceau de branche ?). Ce presse-papier sert de support au disque de Mathias Pontevia, Laminaire. Mais Laminaire peut aussi être téléchargé gratuitement sur le site d’Un rêve nu.
Cette gratuité ne doit pas empêcher de commander Laminaire-presse-papier-collier-de-nouille-support parce que le travail de batterie de Mathias Pontevia mérite qu’on l’encourage. Cet amateur de Sunny Murray aussi bien que de Lê Quan Ninh mène des recherches sur les à-côtés de la batterie. Peut-être même sur ses aléas. Horizontalement, il monte des coups en pièces sonores comme d’autres montent des blancs en neige. Ici, on prend son temps et on écoute avec délices les conversations entre caisses et cymbales. Ici, laminaire la batterie s’étire. Elle file des tapisseries colorées. Pas forcément expérimentales (souvent à l’ancienne d'ailleurs, à l'ancienne étendue j'entends) mais enchanteresses.
Mathias Pontevia : Laminaire (Un rêve nu)
Edition : 2011.
CD : 01/ Career 02/ Turbine 03/ Le cheval et le serpent 04/ Baie d’Along 05/ Saccharomyces Cerevisiae 06/ Vecteur 07/ Koinê 08/ Did He Loose Air ? 09/ Meet the Brush
Pierre Cécile © Le son du grisli