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Le son du grisli
1 mars 2010

Daniel Blacksberg : Bit Heads (NoBusiness, 2009)

blacksli

Présenter un musicien, c'est d'abord donner des noms : ceux de son instrument, du domaine musical qu'il investit le plus régulièrement et aussi de quelques partenaires qui pourraient en dire sur ses façons, voire sur son esthétique. Pour Daniel Blacksberg, voici : trombone (là, noter un enseignement reçu de Bob Brookmeyer) ; jazz, improvisation, klezmer quelques fois ; Jack Wright, Joe Morris, Daniel Levin. Pour le reste – c'est à dire l'essentiel –, il suffira d'aller entendre Bit Heads.

Enregistrés en trio auprès de Jon Barrios (contrebasse) et Mike Szeleky (batterie), neuf titres révèlent là un jazz soumis aux humeurs d'Elastic Characters et donc changé en conséquence : swing dévié sous les coups de Barrios (Fanfare For A Scrambled Race), discours anéanti dont le charme réside en ruines (At Least Understanding) ou épreuves minimalistes d'une belle intensité (Just Shy of Hope). Lorsqu'il ne se montre pas ailleurs d'un conventionnel dommageable en tentant de prouver justement toute l'anticonventionnalité de son discours (Deforestation), Blacksberg profite d'un retour de bile pour imposer Combing The Postapocalypse, porté par l'archet grave et tremblant de Barrios. L'art du trombone exercé en meneur relancé, un vocabulaire mixte (jazz / improvisation réductionniste – abstractionniste ? soustractionniste ?) pour appui le plus solide. 

Daniel Blacksberg : Bit Heads (NoBusiness / Instant Jazz)
Enregistrement : 2008. Edition : 2009.
LP : A01/ fanfare For a Scrambled Race A02/ Just Shy of Hope A03/ The Elastic Character A04/ At Least Understanding A05/ From the Chamber B01/ Combing The Postapocalypse B02/ Deforestation B03/ The Closer B04/ Shot to the End
Guillaume Belhomme © Le son du grisli

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