Dennis Gonzalez Yells at Eels : The Great Bydgoszcz Concert (Ayler, 2009)
Un père, deux fils, un ami. Tous musiciens et en tournée en Pologne. Le père c’est Dennis Gonzalez, trompettiste qui après quelques années de doute(s) a ressorti la trompette de son étui. Les fils ce sont Aaron et Stefan Gonzalez, respectivement contrebassiste et batteur, et qui ne sont pas pour rien dans le retour du père. L’ami c’est le saxophoniste portugais Rodrigo Amado que l’on croise souvent dans les productions Clean Feed.
Leur musique a passé le cap du free jazz mais y retourne régulièrement comme pour nous dire que le cri sera toujours une nécessité (Document for William Parker). C’est une musique qui ressuscite le Happy House d’Ornette Coleman avec malice et vivacité (Rodrigo Amado s’approche alors très près de Dewey Redman). C’est une musique qui – Pologne oblige – honore l’immense Krzysztof Komeda (Litania). C’est une musique qui aime le mouvement, le groove, la mélodie, les espaces et la liberté de s’y abandonner puis de les lâcher pour mieux y retourner. C’est au final une musique qui existe fort et intensément. Tout simplement.
Yells at Eels, Crow Soul (extrait). Courtesy of Ayler.
Dennis Gonzalez Yells at Eels : The Great Bydgoszcz Concert (Ayler Records / Orkhêstra International)
Enregistrement : 2008. Edition : 2009.
CD : 01/ Crow Soul 02/ Happy House 03/ Joining Pleasure with Useful 04/ Document for William Parker 05/ Dialeto da Desordem 06/ Litania 07/ Elegy for a Slaughtered Democracy 08/ Oszkosz Bydgoszcz
Luc Bouquet © Le son du grisli