Archie Shepp: Je suis jazz, c'est ma vie (Archieball - 2007)
En moins d’une heure, le réalisateur Frank Cassenti tire le portrait d’un Archie Shepp francophone rencontré en 1983 à Paris.
Boulevard Barbès ou en répétition sur la scène du New Morning, Shepp donne libre court à une malice bienveillante qui lui permet de réduire la distance qui le sépare de celui qui le regarde (caméra, public) pour imposer plus simplement sa musique, jazz pour lequel il aimerait trouver un autre nom, puisque, lui, chante une histoire qui remonte à l’esclavage.
Archie Shepp a à dire, alors Cassenti suit et s’intéresse à la conversation : propos sur un blues éternel, hommage furtif à John Coltrane ou lecture d’Arthur Rimbaud. Recueillie, la parole peut laisser place à une interprétation magistrale de Things Have Got To Change ou à un solo de saxophone offert sur un trottoir.
En guise de bonus, des extraits d’un concert donné par Shepp lors d’une récente édition du Festival de Porquerolles, sans vraiment grand rapport avec le film principal. Là sans doute pour peaufiner le produit, éviter de faire pingre, au final, dispensable à un film aussi juste qu’il reste proche de son sujet.
Archie Shepp – Je suis jazz, c’est ma vie – 2007 – Archieball. Distribution Abeille Musique.