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Le son du grisli
27 février 2006

Yoshio Machida: Infinite Flowers (Amorfon - 2003)

machidagrisli

Après avoir confectionné quelques programmations électroniques réfléchies, Yoshio Machida invite Keiichi Sugimoto et Tetsuro Yasunaga à venir fleurir de leurs interventions farfelues un Infinite Flowers hésitant entre ambient lunaire et pop répétitive.

D'emblée, Machida mêle ses structures rythmiques à des touches acoustiques peu communes, rendues par l'usage du steelpan - instrument dont Yann Tomita avait déjà démontré la force d'intervention mélodique. Soutien efficace de l'unique intervention de la voix, traitée à la manière de Laurie Anderson (¡ Hana Mambo!), il peut déposer des tons pastels sous un rideau de pluie simulé par les cordes de la guitare de Sugimoto (Poppy) ou se faire gimmick intentionnel chargé de relever la progression de Fragrance.

Là, on plaidera une deuxième fois pour l'influence évidente des minimalistes américains sur l'oeuvre présentée. Machida et Yasunaga ayant déjà, sur Namagua, investi le champ d'une construction électronique répétitive progressant par à-coups presque insoupçonnables, tout en établissant quelques parallèles avec l'electronica allemande contemporaine. Deux compositions plus évanescentes, enfin, jouent des réverbérations fines (A Small Flower) ou de la lutte sourde avec les tentations mélodiques (Pollen).

A peine plus d'une demi heure est nécessaire à l'écoute d'Infinite Flowers. Ebauche érudite d'un minimalisme électronique prônant le bon usage de l'éphémère. Qui demande la distribution au compte-gouttes de miniatures ouvragées et subtiles.

CD: 01/ pollen 02/ ¡ Hana Mambo! 03/ Namagua I, II, III, IV 04/ A Small Flower 05/ Fragrance I, II 06/ Poppy

Yoshio Machida - Infinite Flowers - 2003 - Amorfon.

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